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Forum Droit, Justice et Equité / Re : # Mise en place d'un "collectif" pour le changement...
« Dernier message par ULTIME RECOURS le 23 septembre 2009 à 18:53:09 »voilà la suite :
LA PERCEPTION COGNITIVE DE LA JUSTICE
Il suffit de se référer aux sondages effec-tués au cours des trente dernières années pour constater que la Justice, aux yeux des Français, suscite la défiance.
Cette défiance ils l’expriment quantitati-vement et qualitativement à l’égard de l’institution et de ses acteurs.
Ainsi, quantitativement « entre 1984 et 1991, 88 % de Français estimaient que la Justice fonctionne mal (IPSOS 1984),
84 % des Français estimaient que la Justice est aléatoire (IPSOS pour 50 Millions de consommateurs 1987)
46 % des Français seulement faisaient con-fiance à leur Justice (Nouvel Observateur 12 au 18 février 1988).
83 % estimaient que la Justice est diffé-rente pour les riches et pour les pauvres (SOFRES pour le Sénat avril 1991),
Qualitativement, la défiance des français à l’égard de leur système judiciaire met en cause ses acteurs dont l’équité, l’intégrité, la compétence voire même les mœurs sont de plus en plus mis en doute dans l’opinion publique.
A cet égard, entre 1972 et 1991, « une étude du CNRS, laissait tristement poindre le mépris, sous la critique, d’une corpora-tion autrefois sacralisée. »
En 1972 : 57,7 % des Français estimaient que les juges rendaient des décisions équi-tables.
En 1984 ils n’étaient plus que 45,9 %
En 2002 le taux se réduisait encore pour atteindre 39%
En 1972, 32,1 % pensaient que l’on ne serait pas jugé de la même façon selon que le juge aurait bien ou mal déjeuné, bien ou mal dormi.
En 1984 la proportion s’élève à 48, 8 %
En 1972 : 40 % pensaient qu’il était im-possible de faire pression sur un tribunal,
En 1984 : 79 % des Français considèrent que des personnes influentes peuvent exer-cer ces pressions. » (extraits de « Justice : l’autorité sans pouvoir » Anne Brunel - éditions du Félin 1991)
Mais, il serait injuste de désigner les seuls magistrats ou une seule catégorie sociopro-fessionnelle comme l’unique source du mécontentement.
Un sondage du Nouvel Observateur du 13 novembre 1982 a révélé que « les profes-sions dans lesquelles les Français ont le moins confiance sont les professions juri-diques : les notaires 44 % de confiance, et les avocats avec 35 % seulement. »
La défiance a pour résultat l’inquiétude du public.
En 1984 : 75,3 % des Français pensaient qu’il vaut mieux éviter d’avoir affaire à la justice, même si l’on est innocent.
En 2002 : 80 % estiment préférable un arrangement à l’amiable
Les causes apparentes du dysfonction-nement
Les causes apparentes du dysfonctionne-ment ont, elles aussi, été analysées quanti-tativement et qualitativement et sont régu-lièrement décriées.
A l’examen, on s’aperçoit que les causes recensées ne sont en réalité que des effets.
La crise de représentation qu’expriment les Français vis-à-vis de leurs institutions en général semble toucher la Justice plus du-rement avec 38 % d’opinions positives et 55 % d’opinions négatives.
Le taux de confiance exprimé par les pa-trons de l’Industrie et du Commerce envers la Justice représente 30 % pour 70 % de défiance.
La désapprobation globale à l’égard de la Justice est en moyenne de 55 % et atteint 65 % chez les personnes qui ont eu affaire à elle comme demandeur ou défendeur.
Il est donc vraiment temps que tout cela change !
LA PERCEPTION COGNITIVE DE LA JUSTICE
Il suffit de se référer aux sondages effec-tués au cours des trente dernières années pour constater que la Justice, aux yeux des Français, suscite la défiance.
Cette défiance ils l’expriment quantitati-vement et qualitativement à l’égard de l’institution et de ses acteurs.
Ainsi, quantitativement « entre 1984 et 1991, 88 % de Français estimaient que la Justice fonctionne mal (IPSOS 1984),
84 % des Français estimaient que la Justice est aléatoire (IPSOS pour 50 Millions de consommateurs 1987)
46 % des Français seulement faisaient con-fiance à leur Justice (Nouvel Observateur 12 au 18 février 1988).
83 % estimaient que la Justice est diffé-rente pour les riches et pour les pauvres (SOFRES pour le Sénat avril 1991),
Qualitativement, la défiance des français à l’égard de leur système judiciaire met en cause ses acteurs dont l’équité, l’intégrité, la compétence voire même les mœurs sont de plus en plus mis en doute dans l’opinion publique.
A cet égard, entre 1972 et 1991, « une étude du CNRS, laissait tristement poindre le mépris, sous la critique, d’une corpora-tion autrefois sacralisée. »
En 1972 : 57,7 % des Français estimaient que les juges rendaient des décisions équi-tables.
En 1984 ils n’étaient plus que 45,9 %
En 2002 le taux se réduisait encore pour atteindre 39%
En 1972, 32,1 % pensaient que l’on ne serait pas jugé de la même façon selon que le juge aurait bien ou mal déjeuné, bien ou mal dormi.
En 1984 la proportion s’élève à 48, 8 %
En 1972 : 40 % pensaient qu’il était im-possible de faire pression sur un tribunal,
En 1984 : 79 % des Français considèrent que des personnes influentes peuvent exer-cer ces pressions. » (extraits de « Justice : l’autorité sans pouvoir » Anne Brunel - éditions du Félin 1991)
Mais, il serait injuste de désigner les seuls magistrats ou une seule catégorie sociopro-fessionnelle comme l’unique source du mécontentement.
Un sondage du Nouvel Observateur du 13 novembre 1982 a révélé que « les profes-sions dans lesquelles les Français ont le moins confiance sont les professions juri-diques : les notaires 44 % de confiance, et les avocats avec 35 % seulement. »
La défiance a pour résultat l’inquiétude du public.
En 1984 : 75,3 % des Français pensaient qu’il vaut mieux éviter d’avoir affaire à la justice, même si l’on est innocent.
En 2002 : 80 % estiment préférable un arrangement à l’amiable
Les causes apparentes du dysfonction-nement
Les causes apparentes du dysfonctionne-ment ont, elles aussi, été analysées quanti-tativement et qualitativement et sont régu-lièrement décriées.
A l’examen, on s’aperçoit que les causes recensées ne sont en réalité que des effets.
La crise de représentation qu’expriment les Français vis-à-vis de leurs institutions en général semble toucher la Justice plus du-rement avec 38 % d’opinions positives et 55 % d’opinions négatives.
Le taux de confiance exprimé par les pa-trons de l’Industrie et du Commerce envers la Justice représente 30 % pour 70 % de défiance.
La désapprobation globale à l’égard de la Justice est en moyenne de 55 % et atteint 65 % chez les personnes qui ont eu affaire à elle comme demandeur ou défendeur.
Il est donc vraiment temps que tout cela change !